Subjectivité transcendantale

Nous demandons : qui est cet ego susceptible de poser légitimement des questions transcendantales ? […] Il faut donc exercer consciemment la réduction phénoménologique pour parvenir à conquérir cet ego et la vie de la conscience, sur laquelle doivent être orientées les questions transcendantales en tant que questions de la possibilité d'une connaissance transcendante. […] Tout sens concevable, tout être concevable - qu'on le nomme immanent ou transcendant, tombe dans le domaine de la subjectivité transcendantale. L'idée de quoi que ce soit en dehors d'elle est une absurdité. La subjectivité transcendantale est la concrétion universelle et absolue. Prétendre concevoir l’univers de l'être véritable, comme quelque chose d'extérieur à l'univers d'une conscience possible, d'une connaissance possible, d'une évidence possible ces deux univers étant référés l'un à l'autre de manière purement extérieure par une loi rigide -, voilà qui est un non-sens. Ils s'entre-appartiennent essentiellement, et ce qui s'entre-appartient essentiellement ne fait également concrètement qu'un, est un dans la concrétion absolue : celle de la subjectivité transcendantale. Celle-ci est l'univers du sens possible, et quelque chose d'extérieur est donc précisément un non-sens.