Conclusion
Pour résumer, un détour par l’œuvre de Ricœur et de Foucault, à condition que ces œuvres soient prises ensemble et non séparément (comme on le fait, pourtant, le plus souvent, en imaginant, à tort, qu’elles sont incompatibles), permet de dépasser les limites qu’imposent le concept de performativité.
Mais on parvient donc à un résultat qui peut paraître déconcertant au premier abord, mais qui ouvre de profondes perspectives : la liberté, contrairement à ce qu’ont pu soutenir de nombreux philosophes, n’est pas réservée au futur mais concerne aussi le passé.
Si la présence du passé est ainsi modulable par le récit, alors cela signifie que nous disposons d’une certaine liberté vis-à-vis du passé lui-même. Tel est l’enseignement principal qui peut être tiré du rapprochement des œuvres de Foucault et de Ricœur.
Ce phénomène peut être appelé : productivité inventive du passé par le récit.