Evénements, situations, dispositions

  • Je viens de mobiliser successivement les notions de situation, d’événement et de disposition affective.

  • La narration permet de restituer des événements du passé (je raconte ce qui s’est passé en tel endroit à tel moment, soit que j’en ai été moi-même le témoin, soit que j’en ai entendu parler).

  • Mais ces événements ne prennent eux-même sens que dans un contexte, comme l’avait fort bien noté Derrida dans la conférence qu’il a donnée à Toronto et qui fut à l’origine d’une mémorable polémique avec John Searle, dont les enjeux théoriques restent encore à élucider.

  • Ce que Derrida appelle « contexte », dans cette conférence, je préfère, pour ma part, le nommer, conformément à terminologie assez bien établie depuis Scheler et Heidegger, la « situation ». La narration d’une histoire restitue, avec plus ou moins de détails, une situation et ne prend sens qu’avec elle.