17 Reprise des analyses de Radford

Reprenons le texte de Radford (1975) :

Deux temps dans le raisonnement : 1) un rappel de l’ontologie dispositionnelle comme tributaire de l’idée de l’existence de ce vis-à-vis de quoi on est disposé :

Ce n’est pas seulement le fait de voir le supplice d’un homme qui nous tourmente, c’est aussi, comme on dit, la pensée de la réalité de son supplice qui nous tourmente, nous bouleverse ou nous émeut. Ici, donc, la pensée implique la croyance. Il faut croire à son supplice pour en être tourmenté.

Et, deuxième temps: 2) le paradoxe de l’existence de dispositions sans croyance à la réalité ontologique de ce qui est évoqué :

L’émotion qu’on ressent à la lecture de romans historiques, de pièces de théâtre historiques ou de films documentaires, est compréhensible.[…] Ce qui semble incompréhensible, en revanche, c’est que nous puissions avoir une réaction similaire face au destin d’Anna Karénine, à la situation de Madame Bovary ou à la mort de Mercutio. Et pourtant, c’est ce que nous faisons.