57 Conclusion de Matravers

Et tout cela amène Matravers à conclure :

L’affirmation sur laquelle repose mon récit est que les représentations ont pour fonction d’amener des états de fait dans notre environnement attentionnel. Elles ne peuvent pas amener l’objet lui-même dans notre environnement attentionnel (Cléopâtre est morte depuis 2000 ans), elles amènent donc la situation à notre attention, c’est-à-dire Cléopâtre telle qu’elle est décrite. C’est l’objet de notre attention et de nos émotions. Il en va de même pour Anna. La différence entre les deux est que la situation de Cléopâtre s’est produite dans le passé du monde actuel et pas celle d’Anna, mais ce n’est pas une différence fondamentale.

Ceci nous met sur la voie de ce qui peut être dit à partir des êtres de fiction. Il ne faut pas les aborder à partir de la différence entre réalité et illusion.

Si les analyses de Radford et même, dans une certaine mesure, celles de Walton ont un intérêt, c’est bien de nous le montrer.