16 Le réel et l’apparence

Et, en disant « simple apparence », je qualifie déjà ce que j’ai vu au loin. C’est une « simple apparence » signifie : cette apparence est privée de l’épaisseur ontologique qui caractérise le réel.

Radford, donc, médite sur la différence ontologique en tant qu’elle est pourtant associée à une identité dispositionnelle.

J’ai beau avoir affaire à des entités ontologiquement différentes, l’une existant réellement et l’autre existant seulement fictivement, les dispositions affectives que je manifeste à l’égard de l’une ou de l’autre sont de même nature.

La pitié que j’éprouve pour Anna Karénine n’est pas feinte. Elle constitue le signe que je fais une erreur d’attribution ontologique, que j’attribue de l’existence à ce qui n’existe pas, que j’attribue de l’existence à ce qui n’a pas d’existence.