23 Et le texte lui-même commence de la façon suivante :
Charles regarde un film d’horreur sur une terrible bave verte. Il grimace sur son siège tandis que la bave suinte lentement mais implacablement sur la terre, détruisant tout sur son passage. Bientôt, une tête graisseuse émerge de la masse ondulante et deux yeux de fouine roulent dans tous les sens, pour finalement se fixer sur la caméra. La bave, prenant de la vitesse, suinte sur une nouvelle trajectoire, droit vers les spectateurs. Charles pousse un cri et s’agrippe désespérément à son fauteuil. Après coup, encore secoué, Charles affirme qu’il a été « terrifié » par la bave. L’était-il ?
Ce que Charles éprouve ou, en tout cas, ce qu’il dit éprouver (donc ici de la terreur) est-il réellement ressenti par lui ? Est-il pensable qu’il ait « vraiment » peur ? Un certain nombre de signes physiologiques semblent accréditer ses dires : la fréquence de son pouls augmente, ainsi que sa fréquence cardiaque, sa tension musculaire, etc.