32 Marie Darieussecq ou le syndrome du coucou

Lecture par Camille Laurens de Tom est mort de Marie Darrieussecq :

À partir de là, j’ai lu Tom est mort dans un vertige de douleur, le sentiment d’une usurpation d’identité, la nausée d’assister par moments à une sorte de plagiat psychique. Bien qu’aucune phrase ne soit citée exactement, plusieurs passages de Philippe, mais aussi de Cet absent-là, où j’évoque cet enfant perdu, et même de mes romans sont aisément reconnaissables : phrase ou idée, scène ou situation, mais aussi rythme, syntaxe, toujours un peu modifiés mais manifestement inspirés de mon épreuve personnelle et de l’écriture de cette épreuve.

L’expression « plagiat psychique » est employée par Camille Laurens pour désigner le type d’emprunt qu’elle pense avoir constaté.