22 Après cette analyse, la question est reprise sur de nouvelles bases
Ces dernières vont mieux faire comprendre ce qu’est le devenir de l’auteur (elles intègrent la réception de l’œuvre).
Il me semble qu’on a vu apparaître, au cours du XIXe siècle en Europe, des types d’auteurs assez singuliers et qu’on ne saurait confondre ni avec les « grands » auteurs littéraires, ni avec les auteurs de textes religieux canoniques, ni avec les fondateurs de sciences. Appelons-les, d’une façon un peu arbitraire, « fondateurs de discursivité ».
Lorsqu’une œuvre produit des effets d’entraînement lors de sa réception qui sont tels qu’un mouvement se produit autour d’elle, comme l’œuvre de Marx, de Freud… mais on pourrait aussi citer, par exemple, celle de Darwin, il est clair que l’auteur devient beaucoup plus que l’auteur d’une œuvre. Il devient, dit Foucault : « fondateur de discursivité ».
Au passage, parmi les « projets de biographie » que vous avez formulés, on trouve une bonne moitié de projets consacrés à des « fondateurs de discursivité ».