27 L’écrivain n’a rien à dire…

  • Les romanciers qui croient avoir quelque chose à dire se fourvoient sur le sens de l’écriture :

Croire que le romancier a « quelque chose à dire », et qu’il cherche ensuite comment le dire, représente le plus grave des contresens.

  • Cela ne signifie pas que le romancier est indifférent à ce qui se passe dans le monde. Mais cela signifie qu’il a l’honnêteté (et l’humilité) de reconnaître qu’il n’est pas en mesure d’y changer quelque chose.

L’écrivain souffre, comme tout le monde, du malheur de ses semblables mais […] il est malhonnête de prétendre qu’il écrit pour y remédier.

  • Ce à quoi il aspire, c’est de montrer ce qu’il peut faire avec lui-même.