46 Le retour du réalisme en philosophie
Depuis une vingtaine d’années, on assiste à un retour du réalisme en philosophie.
Une marque parmi d’autres : Réalismes anciens et nouveaux, édité par Jocelyn Benoist, paru chez Vrin, en 2018.
Les dernières années ont été le théâtre, en philosophie, d’un retour du « réalisme », proclamé de divers côtés. Cet ensemble de contributions explore la portée « réelle » et la validité de ce thème. Combinant les approches historique et systématique, il interroge les valeurs diverses que peut revêtir la référence au réel en philosophie, et plus particulièrement dans le rapport que la philosophie entretient avec son dehors. Il articule une grande variété de points de vue, dessinant l’espace d’un problème plutôt que prétendant y apporter une solution unique. Un souci commun cependant se détache, au fil de ces contributions : celui de ne pas perdre, au profit de l’Idée abstraite de « réel », le sens – ou les sens – du réel. En effet, l’idée d’un réel qui, littéralement, ne nous ferait rien, qui n’importerait pas, ne perdrait-elle pas toute portée ?
Auparavant, le courant du réalisme spéculatif, autour de Quentin Meillassoux (Après la finitude, 2006), avait rappelé l’importance de la notion de « réel » en philosophie.
On pourrait citer aussi la thèse « renversante » présentée dans L’invention du réalisme par Etienne Bimbenet (2017).
Il s’agit là de contributions à une prise en compte du réel qui font une place plus ou moins importante (selon les cas) à une théorie du réel.