21 L’auteur : celui qui écrit
Linguistiquement, l’Auteur n’est jamais rien de plus que celui qui écrit, tout comme je n’est autre que celui qui dit je : le langage connaît un « sujet », non une « personne », et ce sujet, vide en dehors de l’énonciation même qui le définit, suffit à faire « tenir » le langage, c’est-à-dire à l’épuiser.
L’auteur est donc uniquement le lieu où se rencontrent des influences.
Il semble être une personne parce qu’il est le sujet du langage.