20 De l’auteur au langage

Le rôle anciennement donné à l’auteur va être transféré au langage :

Pour lui, comme pour nous, c’est le langage qui parle, ce n’est pas l’auteur ; écrire, c’est, à travers une impersonnalité préalable – que l’on ne saurait à aucun moment confondre avec l’objectivité castratrice du romancier réaliste –, atteindre ce point où seul le langage agit, « performe », et non « moi » : toute la poétique de Mallarmé consiste à supprimer l’auteur au profit de l’écriture (ce qui est, on le verra, rendre sa place au lecteur).

On a vu combien le thème du réalisme était central dans tous les débats qui concernent le Nouveau Roman. Ici, Barthes ne le précise pas, mais il s’agit bien sûr du réalisme traditionnel dont on est parti, donc, en l’occurrence, de Balzac.